Sauvegarde d'espèces en aquarium

serge a écrit:Dans mes propos je parlais naturellement de l'aquriophile x qui représente 99,9 pourcent des aquariophiles (comme moi et plein d'autres). je sais très bien que Grigri ainsi que mon ami cks font beaucup plus et je les félicite pour ceci. Philippe fait aussi partie de ces hommes d'exception qui s'investissent à fond ainsi que d'autres que je ne connais pas.

Je suis entièrement d'accord !

Plus sérieusement, il s'agissait juste de dire qu'on fait avec nos maigres moyens, mais que l'intention y est, ce qui n'est déjà pas si mal. Bien sûr, ce n'est pas nous qui inverserons la machine, mais le fait de s'en préoccuper est un bon signe. Et ce serait bien qu'il se développe, car on sait qu'aujourd'hui l'opinion, même versatile, compte beaucoup dans le coeur de nos politiciens si occupés à lire tous les baromètres d'humeur. Et combien de gens (aquariophiles ou non, d'ailleurs) n'ont encore aujourd'hui strictement rien à faire de la protection de l'environnement, entre autres ? Ce serait bien que la tendance s'inverse pour de bon. Si on peut y contribuer, même en étant qu'une petite goutte dans l'océan, c'est déjà bien.

Hypancistrus_spp a écrit:
L'aquariophile ne peut à lui seul pas sauver une espèce... vouloir maintenir une espèce rare, la reproduire, la diffuser ( à bas prix!!!) afin d'assurer la survie de la souche dans le milieu aquariophile et limiter la capture de spécimens sauvages est parfaitement dans les compétences des aquariophiles...

Un point pour toi !

Hypancistrus_spp a écrit:
Vouloir réintroduire une espèce à partir de population maintenue en aquarium...je doute que cela soit realisable et réaliste, et les risques pourraient être plus grands que les bénéfices... introduction d'un parasite x qui proliferait...inadaptation au milieu de spécimens trop longtemps maintenu en aquarium...

Pourquoi pas, si c'est supervisé au-dessus par un labo ou un musée, qui n'a souvent pas la place pour un programme aussi lourd ? Mais tu as raison sur le fait qu'on pourrait introduire un élément pathogène incontrôlable. Quand on voit les cochonneries qui traînent aujourd'hui dans le hobby, il y a de quoi s'inquiéter...

Hypancistrus_spp a écrit:
Par contre l'aquariophile peut s'engager en soutenant des programmes de sauvegarde du milieu naturel,...en encourageant un système fair trade afin que les populations locales ne soient plus laissée pour compte, avec des exportateurs conscients, qui aiderait aux financements de projets visant à améliorer la qualité de vie des indigènes tout en préservant le milieu naturel. En développant l'élevage d'espèces indigènes et local par cette même population...

OK avec toi à 200% !
Je note d'ailleurs qu'en eau de mer, le système du MAC marche plutôt bien. Pourquoi la branche "eau douce" de l'importation est à la traîne ? C'est pour moi un mystère...

Hypancistrus_spp a écrit:
Et il ne s'agit pas seulement de sauvegarder une espèce qui est jolie...(marrant le zebra ne semble plus être si menacé en aquariophilie par contre les Hemipsilichthys et autres Neoplecostomus sont nettement plus en danger...mais terriblement absent...)
Je crois aussi que chaque aquariophile ne doit pas surestimé sa valeur, vouloir participer à la sauvegarde d'une souche en aquariophilie est très louable, mais il vaut mieux être sur d'avoir la capacité et les ressources suffisantes tout en s'assurant de pouvoir offrir les conditions optimum à l'espèce en question...et non participer car cela fait bien sur le Cv aquario....

C'est vrai que c'est une tâche de longue haleine et difficile. Peut-être qu'un système de parrainage par les plus anciens pourrait aider ceux qui rejoignent les programmes à le faire dans de bonnes conditions ? On prend une espèce, sur un coup de tête ou de coeur, en pensant pouvoir aider, puis 6 mois plus tard, la motivation n'y est plus. J'ignore comment ça fonctionne à l'AFV, peut-être que les gars (et les filles) sont plus endurants, mais je sais qu'au sein de la CIL on a souvent des défections. Peut-être qu'un peu d'accompagnement aiderait.
Quant à ceux qui font ça pour la gloriole, ça ne me dérange pas vraiment, du moment qu'ils font le boulot bien sûr !

Pourtant, il y a des espèces pour lesquelles des actions ont bien été menées pour proteger le biotope, d'autres espèces ont été et sont encor emaintenues en captivité en prévision de futures ré-introduction dans le mileu sauvage.

C'est dommage d'en arriver là, mais que faire, juste regarder les eau devenir de plus en plus noires et voir disparaitre les espèces sans bouger ?

David

Je ne suis pas certain que les aquariophiles soient réellement mis à contribution lorsqu'il y a un programme de réintroduction d'espèces... Tout se passe entre musées, grands aquariums publics et privés, etc. Le cas du Sandelia reste un cas isolé, avec quelques autres.
À l'époque d'Aqua Plaisir, le Prof. Huber nous avait un bel article sur les Aphanius en Algérie, demandant aux lecteurs de se mobiliser. Nous n'avons jamais reçu une seule réponse.
Dans d'autres domaines de la biologie, les amateurs seraient régulièrement sollicités pour aider (je crois que quelqu'un en a parlé dans un autre post), mais en ce qui concerne l'aquariophilie, apparemment nous sommes un peu des bêtes noires... mais est-ce complètement à tort ?

Toutefois, les aquariophiles sont mis à contribution pour éviter les prélevements intenpestifs dans le milieu sauvage.
Je pense notement à Betta coccina, certaines espèce de Parosphromenus et Macropodus hongkongensis.
Des associations proposent de parrainer une ou des espèces et ainsi limiter le prélèvement sur les milieux sauvages, entre autre.

Certe ce n'est pas le but premier du hobby, mais certains aquariophiles semblent se sensibiliser d'avantage au fur et à mesure que leur connaissances évoluent.



David

Certes, mais dans ce cas, ce sont des initiatives qui proviennent des aquariophiles.
Quant au prélèvement des Parosphromenus, ils sont souvent à destination du Japon... Donc, le parrainage au niveau européen n'a que peu d'impact positif sur le prélèvement en milieu naturel.
Macropodus hongkongensis, c'est un autre problème, puisque c'est lié à la destruction de l'habitat (l'aquariophile n'est donc pas responsable, et il est d'ailleurs toujours "marrant" de voir que lorsqu'il y a un reportage sur l'extinction des poissons "exotiques", nous sommes systématiquement mis en cause ; par contre, pour toutes les espèces qui s'éteignent à cause de la destruction de l'environnement, on ne cherche pas les responsables...). Et là encore, c'est l'initiative d'une ou plusieurs associations, pas de musées ou encore d'organismes gouvernementaux. Nous vivons presque en autarcie !

Autarcie n'est pas encore signifiant d'isolement, de replis sur soit, il faut tenir !

N'arrêtons pas de mettre en place des projets et d'échanger nos idées, de penser aux poissons.
ne laissons pas tout faire sans rien dire, NOUS sommes les iluminés qui ne se tairont jamais.

Le net est un outil puissant qui peut faire plier les "grands", ou tout au moins les amener à justifier leurs actes.

Les japonais pêchent les paros, rien n'est encore perdu il suffit de voir ce qui ce passe pour le thon rouge, ca avance, "quelque chose se réveille".

David

je suis d'accord avec toi David, on ne peut pas toujours être pessimiste, il n'y a qu'à voir les prises de consciences, et les progrès accomplis chez les récifalistes depuis 10 ans.
Il y a dix ans dans le mag' à côté de chez moi on trouvait des espèces de coraux que même les aquariums publics n'arrivaient pas à "tenir", maintenant on n'y trouve plus que des boutures. Finis les clowns sauvages à 8 euros, vivent les clowns d'élevage à 30 euros et les baby-fish. Effectivement le Lo vulpinus ou l'Hépatus mesurent 4cm et coûtent 60 euros, mais bon ils font pas une attaque de point blancs dès que tu nettoies les vitres


manish

Ben quoi, on peut aussi être négatif et tenter quelque chose quand même, non ???

Oui oui, être pessimiste c'est déjà l'idée que l'on pense que les choses pourraient être mieux, donc que la pensée avance peut être.

Pour notre histoire, il faut donc renter en contact avec green peace ou le WWF et travailler main dans la main non ?

David

Pour le WWF, je crois qu'il faut déjà un projet solide et bien ficelé.

Greenpeace... Je ne sais pas. J'ai l'impression que c'est plus sous la forme d'interventions ponctuelles, même s'ils surveillent évidemment certaines zones sur le long terme. J'imagine mal une équipe perdue dans Bornéo, essayant d'empêcher les collecteurs de ramasser toutes les feuilles des petits cours d'eau pour déloger les Parosphromenus ! Et ça risquerait de finir très mal. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé au Brésil, et qui doit encore se passer, où des activistes écologistes (notamment des autochtones) ont payé le prix fort pour leur engagement : ils ont été assassinés sans vergogne.

Reste alors la "puissance" d'internet en faisant de l'information globale sur ces sujets là.

David

C'est ce qu'essaye de faire Aquatic, à un niveau modeste.