114,000 espèces vivantes en plus listées en 3 ans...

D'après une nouvelle étude réalisée à la demande du Ministère de l'Environnement australien, le nombre d'espèces vivantes (animales, végétales... et autres !) connues et déterminées serait dorénavant de 1,9 million, soit un bond de 6,3% depuis 2006, date de la précédente étude.
Les vertébrés n'occupent que 7% de ce catalogue du vivant.
Les chercheurs estiment qu'il y aurait encore entre 5 à 50 millions d'espèces à décrire ou à découvrir !

Un lien en anglais ici, sur le site Reuters.

Il est également possible de télécharger le rapport intégral proposé par le gouvernement australien.

C'est Peter Garrett, toujours Ministre de l'Environnement en Australie, qui a présenté ce nouveau rapport. Pour la petite histoire, avant d'être connu comme leader politique, Peter Garrett était surtout connu en tant que chanteur du groupe australien Midnight Oil, qui est de temps à autre réactivé pour des concerts de charité.

philrédac a écrit:D'après une nouvelle étude réalisée à la demande du Ministère de l'Environnement australien, le nombre d'espèces vivantes (animales, végétales... et autres !) connues et déterminées serait dorénavant de 1,9 million, soit un bond de 6,3% depuis 2006, date de la précédente étude.
Les vertébrés n'occupent que 7% de ce catalogue du vivant.

Voilà une belle étude, qui devrait être mener partout dans le monde, alors qu'on parle environnement au cours de beaux et longs discours, alors que dans les faits, les budgets se réduisent à peau de chagrin.
J'ai récemment eu la chance de discuter avec une "ancienne" du MNHN, qui évoquait les moyens qu'elle avait à sa disposition il y a 20 ans, comparés aux difficultés qu'elle rencontre aujourd'hui, ne serait-ce que pour avoir une ramette de papier...

Coté représentativité, voilà un autre ordre d'idée, provenant de la même personne : Les oiseaux, regroupés sous la classe Aves Linnaeus, 1758, représentent aux alentours de 9 000 espèces, alors que les crabes de l'infra-ordre Brachyura Linnaeus, 1758 (de la classe Malacostraca Latreille, 1802) comptent déjà dans les 6 000 espèces.

Merci pour l'info, en tout cas.

Zeck a écrit:Voilà une belle étude, qui devrait être mener partout dans le monde, alors qu'on parle environnement au cours de beaux et longs discours, alors que dans les faits, les budgets se réduisent à peau de chagrin.
J'ai récemment eu la chance de discuter avec une "ancienne" du MNHN, qui évoquait les moyens qu'elle avait à sa disposition il y a 20 ans, comparés aux difficultés qu'elle rencontre aujourd'hui, ne serait-ce que pour avoir une ramette de papier...

Tout à fait et on remarquera qu'encore une fois, il ne s'agit pas d'une étude française. On veut nous faire passer pour les leaders de la cause environnementale alors que c'est encore une fois ailleurs que ça se passe. Non pas que nos scientifiques soient moins bons que les autres, mais simplement que les crédits se réduisent à peau de chagrin, comme tu le soulignes si bien. Voilà un domaine où les rentrées de la taxe éco-logique (ça m'a l'air plutôt parti pour être une taxe éco-nomique, encore une fois...) pourraient être affectées : aider la recherche dédiée à tout ce qui touche l'environnement, plutôt que de soulager la taxe professionnelle. Comme quoi, ce ne sont pas les domaines d'investissement qui manquent, c'est seulement la volonté de vraiment se pencher sur l'état de santé de notre planète...
Ajoutons, en ce qui concerne l'aquariophilie, le peu de communication entre passionnés et scientifiques. Là où dans d'autres pays on a bien compris la valeur ajoutée de cette coopération ("pas de crédits ? pas grave, il y a toujours un passionné qui ira chercher pour nous !", je schématise, bien sûr !), en France on a tendance, d'une manière générale, à rejeter avec dédain cette option. C'est lune des raisons pour lesquelles les Allemands continuent encore et toujours à décrire de nouvelles espèces, avec un réseau qui s'est créé et qui permet d'alimenter les scientifiques germaniques en poissons découverts.

Zeck a écrit:Coté représentativité, voilà un autre ordre d'idée, provenant de la même personne : Les oiseaux, regroupés sous la classe Aves Linnaeus, 1758, représentent aux alentours de 9 000 espèces, alors que les crabes de l'infra-ordre Brachyura Linnaeus, 1758 (de la classe Malacostraca Latreille, 1802) comptent déjà dans les 6 000 espèces.

Et oui... Et quand on pense qu'il y a toujours plus de difficultés à sonder le fond des mers que les cimes, cela laisse songeur sur le nombre d'espèces de crabes encore à découvrir !

Bonjour,

C'est d'autant plus dramatique, que le nombre d'espèces encore non décrites disparait définitivement de notre terre à un rythme effréné et que les prévisions de certains scientifiques sont plutôt alarmantes. Selon l'article "Trop d'espèces en voie d'extinction" du site Demain la Terre annonce les disparitions entre 100 et 1000 fois plus rapide que le rythme habituel. Les insectes, les végétaux, les crustacés sont touchés massivement alors qu'on sait que certains végétaux servent potentiellement à la pharmacopé, c'est un peu le serpent qui se mord la queue vu que la responsabilité est essentiellement à attribuer à l'activité humaines des deux ou trois derniers siècles. L'engrenage et les conséquences engendrés peuvent avoir de lourde conséquence sur notre avenir.