Pollution dans le lac Victoria

C'est à lire sur le site du Nouvel Obs.

Vu qu'il s'agit d'une brève, je me permets de la coller ici (en citant aussi l'auteur, bien sûr) :

La pollution du lac Victoria s'aggrave, s'inquiète l'Ouganda
REUTERS | 22.03.2010 | 16:20
La pollution du lac Victoria s'aggrave si vite que l'approvisionnement en eau potable de Kampala, la capitale ougandaise, pourrait être bientôt menacé, a déclaré lundi Gerald Sula, directeur général adjoint de l'Autorité nationale de maintien de l'environnement (ANME).

KAMPALA (Reuters) - La pollution du lac Victoria s'aggrave si vite que l'approvisionnement en eau potable de Kampala, la capitale ougandaise, pourrait être bientôt menacé, a déclaré un haut responsable ougandais.

Le lac Victoria, l'un des plus grands d'Afrique de l'Est, approvisionne en eau des millions de personnes en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie et fait vivre des communautés de pêcheurs des trois pays.

Gerald Sula, directeur général adjoint de l'Autorité nationale de maintien de l'environnement (ANME), a déclaré à Reuters que Murchison Bay, un bras d'eau situé dans le nord du lac Victoria, se transformait progressivement en "zone de mort".

"C'est une vraie crise, l'eau est devenue complètement verte avec des algues submergeant toute la zone", a-t-il dit.

"L'eau est devenue vraiment épaisse à cause des effluents qui se déversent directement dans le lac parce que les marécages qui servaient de filtres ont été détruits par le développement".

Elias Biryabarema, Marine Pennetier pour le service français, édité par Gilles Trequesser

Quelle misère...

Là, ça ne touche plus ""simplement"" les écosystèmes mais directement les populations, villes comprises. La capitale qui plus est...

Faut espérer qu'ils auront le réflexe de reconstituer les marécages tout en traitant en amont les sources de pollution.

Et il s'agit d'un des plus grands lacs africains...
T'as qu'à voir la quantité industrielle de polluants qui doit y être déversé...

Le gros problème, c'est qu'ils ne doivent pas avoir de financements pour ça... Les gens survivent là-bas, et la pollution est vraiment le cadet de leur souci. Hélas, on ne peut pas leur reprocher leur manque de vision sur l'avenir, vu que leur présent est déjà bien incertain.

Ça craint toute cette histoire...

Oui, c'est vrai pour les financements. C'est pour ça que le rétablissement des zones humides pourraient aider. L'épuration naturelle peut faire des merveilles parfois, pour beaucoup moins cher que les solutions d'épuration industrielle. Bémol : vu l'ampleur de la pollution, les surfaces devraient être plutôt étendues...

Le développement qui "devait" leur apporter de meilleures conditions de vie, va en fait les dégrader quasi irrémédiablement.

Et le problème, c'est que sans eau, on ne survit pas longtemps.
Que vont-ils faire ? Des guerres avec les voisins ?

Mac (K) a écrit:Et le problème, c'est que sans eau, on ne survit pas longtemps.
Que vont-ils faire ? Des guerres avec les voisins ?

Il y a quelques jours, sur je ne sais plus quelle chaîne, ils montraient de vieilles archives sur les premiers mouvements écolos dans les années '70. On y voyait notamment un spot de campagne électorale avec quelqu'un qui martelait que l'eau, au 21ème siècle, serait l'enjeu de bien des guerres. Le commentaire était que ce spot TV était complètement désuet et qu'aujourd'hui, l'eau n'est plus un problème puisqu'on peut la traiter. Contrairement aux énergies fossiles qui, elles, "disparaissent" (pour résumer !) une fois consommées.
Le problème de l'eau est peut-être résolu par chez nous (et encore, cela dépend ce que l'on appelle résolu...), mais dans de nombreux pays, c'est une situation critique qui n'est pas près d'évoluer avant sans doute plusieurs décennies.
Cela peut très facilement dégénérer en conflit : exode de populations en masses qui vont converger vers un même territoire, tensions entre diverses ethnies, et c'est l'engrenage. Ce genre d'incidents a déjà eu lieu dans différentes parties du continent africain et, hélas, il y a fort à parier que cela recommencera. Dans la plus grande indifférence, vu que, c'est bien connu, l'eau "n'est plus un problème".